Au sortir de la révolution de 1789, il nous a fallu plus de deux siècles d’histoires et de nombreux tumultes pour construire un modèle de démocratie à la Française. Cependant dans sa quête d’un monde plus égalitaire, la nation « des droits de l’homme » est perpétuellement confrontée à ses propres contradictions et à de nouvelles révolutions. Celle que nous traversons a pour origines la fin des trente glorieuses, la mondialisation et les innovations technologiques. Dés lors, elle nous impose à une évolution dite structurelle qui doit se traduire par à une transformation de nos institutions, des relations de pouvoir, de notre modèle économique et par incidence dans nos rapports aux autres, qu’ils soient dans relations professionnelles que personnelles.
Un des leviers de cette transformation est sans nul doute la promotion de la diversité culturelle. Ce concept reconnait et valorise la richesse des différences culturelles tout en cherchant à promouvoir l'inclusion, l'égalité et la cohésion sociale. Rien est simple au demeurant car elle est multidimensionnelle. La diversité culturelle contrarie l’uniformité qui résultent à des politiques d’assimilation. Cela entraine à des débats clivants. Défendre une approche plus inclusive et équitable peut permettre de tirer parti des avantages de la diversité culturelle pour stimuler l'innovation et la croissance économique. La clé réside dans la promotion de politiques qui encouragent l'égalité des chances et la reconnaissance des contributions culturelles variées.
Outre l’épisode de la dissolution de l’Assemblée Nationale, des résultats des élections législatives qui réinterrogent la mise en œuvre de notre démocratie parlementaire, de nombreux exemples existent dans notre pays pour démontrer les bienfaits de la diversité culturelle.
À l’échelle internationale, il est à citer le mouvement Black Lives Matter, l’initiative Diversity in tech, Start with a friends… En France, retenons la charte de la diversité, le programme « 10 000 stages pour les jeunes de quartiers », les initiatives telles que « les cordées de la réussite », « Tous unis Tous égaux » et bien d’autres initiées à l’échelle locale. 🥰
La question que l'on peut se poser est : Le sport est-il un des supports de la diversité culturelle et de l’inclusion ?
L’actualité sportive, de cet été, nous apporte quelques éléments de réponse quant aux résultats de la diversité culturelle. Les #JO et Paralympiques nous ont fait découvrir de belles histoires et nous les encouragions ! 😊
Je vous l’accorde aussi : Tout n’est pas parfait ! La pratique sportive de haut niveau connaît aussi ses écueils comme son accessibilité. Cependant, il contribue à la promotion de ces valeurs.
"De nombreuses institutions publiques ou privées promeuvent cette diversité comme valeur indéfectible... L’essentiel est, qu’à notre niveau, nous soyons le plus grand nombre à s’impliquer dans la démarche pour se prémunir de toute forme d’obscurantisme et retrouver le sens du vivre ensemble".
En référence à ce que je connais le mieux, à savoir les pratiques footballistiques, voici quelques exemples probants de programmes, d’activités, d’acteurs qui portent cette diversité culturelle au quotidien. Mon idée est de vous proposer un exemple concret et de vous inviter à faire part de vos expériences, d’inciter le plus grand nombre à s’inscrire dans la démarche et la porter au quotidien.
- La Fédération Française de Football
En football, sur l’ensemble du territoire national et d’outre-mer, les clubs supports actifs sont au nombre de 12.000. On y dénombre plus d’2,3 millions de licenciés. es . De ce fait, il ne fait aucun doute que la portée des orientations de la FFF est prégnante.
Au travers de ses clubs affiliés et de ses instances locales, la Fédération Française de Football accompagne la mise en œuvre d’un programme intitulé « Foot à l’école », d’actions ciblées « Foot pour tous » et « Football et citoyenneté ». Depuis quelques années, elle contribue également au développement de la féminisation (pratiquantes, encadrantes, dirigeantes) et des pratiques diversifiées de football. Ces dernières sont nommées Fit Foot, Golf Foot, Foot en marchant, Foot 5, Foot Loisirs… https://www.fff.fr/13-les-pratiques-loisirs/index.html. La pratique Handi n’est pas en reste avec le Cecifoot, Footfauteuil, Foot mal-marchant… tout comme plus récemment le E-sport avec le E-foot. Vous noterez que certaines sont présentes au Paralympique et on s’en réjouit.
Aujourd’hui, l’offre de pratique est accessible au plus grand nombre à partir de cinq ans, voir plus tôt. En effet, on rencontre de nouvelles activités où le cœur du projet est axé sur la parentalité ; à savoir que l’action éducative de petits.tes pratiquants.es est aussi orientée vers leurs parents.
Durant trois saisons, j’ai initié la mise en œuvre de cet axe « parentalité » > Enfants et parents étaient en même temps sur le terrain et participaient aux mêmes exercices. Je peux vous le confirmer, les résultats étaient au rendez-vous. À ce propos, si cela vous intéresse, je me mets à votre disposition pour échanger sur mes retours d’expériences et les méthodes mises en place.
2. L’Institut de Formation du Football et les instituts régionaux IR2F
Le « football » ne se résume pas qu’à la pratique compétitive. Par le biais de la formation, il est un support qui favorise également l’insertion professionnelle. C’est un des axes stratégiques prioritaires portées par les instances du football. Les programmes de formation permettent d’acquérir des compétences pour être dirigeant ou éducateur, le plus important est d’être motivé.
Au-delà métiers relatifs à l’encadrement, il est recensé plus d’une trentaine de métiers en rapport avec le football comme dans les domaines aussi divers que variés autour du financier et l’économique, de la communication et du marketing, de la santé et préparation physique, de la logistique et du transport, etc. C’est alors que l’ensemble de ces personnes formées ou partenaires contribue invariablement à la promotion de cette diversité culturelle.
3. Les acteurs Locaux : Les institutions locales (associations, clubs sportifs…)
Pour compléter mes propos, je peux citer en exemple l’association #Remise en jeu. À partir de la pratique du football, elle œuvre à la remobilisation des jeunes dans leur parcours d’insertion sociale et professionnelle. En Bretagne, il existe 16 centres - Remise en jeu – chacun d’eux accueillent en moyenne une quinzaine de jeunes par an. Le dispositif a fait des émules dans d’autres régions et il s’y développe ardemment.
Les clubs professionnels de football ne sont pas en reste. Via leur section associative associée et centre de formation, nombreux sont ceux qui participent à la mise en place de programme moteur dans la promotion de la diversité culturelle et d’inclusion.
En exemple, je vais vous citer un club que j’affectionne particulièrement car la diversité est inscrite dans ses gènes : Le #FCLorient.
La multiplicité des actions portées par les salariés.es et bénévoles du FC Lorient, lui permettent d’être fer de lance sur son territoire. Les axes sur lesquels portent leurs actions sont entre autres : le développement des pratiques féminines, le handi-foot, les actions éducatives aux cœur des quartiers, des écoles et de son propre centre de formation, la sensibilisation du grand public dans la perception et la promotion des valeurs de respect et de tolérance.
S’y investir : Des rôles sur mesure !
Il ne vous a pas échappé que je m’y suis engagé. En effet, j’entame ma deuxième saison dans l’organisation, la mise en œuvre et la découverte de la pratique du futsal au profit des enfants, des jeunes et des pratiquants.tes séniors.
Le support : Pourquoi cette discipline ?
La pratique du Futsal est comme d’autres disciplines un support idéal de promotion, de diversité et d'inclusion. Pour ma part, cela fait dix ans que j’accompagne son développement auprès des clubs dans lesquels je suis « passé ». Pour autant, cette pratique a une histoire. Elle a pris naissance en Uruguay en 1930. Elle s’est rapidement propagée dans les pays d’Amérique du Sud, en premier lieu pour son accessibilité.
Son caractère multiculturel en fait un outil précieux pour favoriser le développement personnel, la cohésion sociale et la valorisation des différences culturelles. En dehors de tout aspect compétitif, ses atouts servent de leviers pédagogiques et éducatifs au profit de tous.
La surface de jeu étant plus réduite, elle force des échanges plus proches et contrôlés. La rapidité des phases de jeu requiert une vigilance, une implication de tous les instants et une grande concentration. La construction collective fait appel à des notions « d’intelligences » de jeu et de complémentarité. Tout joueur ou joueuse peut s’exprimer selon ses qualités propres et aussi exprimer ses limites sans moquerie. Aucun pratiquant n'est laissé de côté, les joueurs remplaçants ont autant d'importance que ceux qui jouent. L’appui sur les coéquipiers est un impondérable pour une victoire qui ne peut être que collective.
"Chacun.e apprend plus facilement des autres et tous apprennent de chacun.e : c’est ce que l’on appelle la réciprocité"
Ce que je tente à démontrer est qu’à partir de n’importe quel support, il est primordial que chacun.e, selon ses appétences, s’investisse à promulguer la diversité culturelle comme un bienfait de notre société et non l'inverse. Ce qui favorisera une ouverture d’esprit plus large : Une forme d’hégémonie culturelle.
En conclusion
La pratique sportive joue un rôle crucial dans la promotion de la diversité culturelle et de l'inclusion. Le sport et d’autres disciplines artistiques, comme la danse, le chant, la musique…, ont le pouvoir de rassembler des personnes de différentes origines, cultures, âges et milieux sociaux, et de créer des opportunités pour le dialogue interculturel et la cohésion sociale. Elles sont, donc, de puissants vecteurs de diversité culturelle qui soutiennent l'inclusion, l'éducation, le développement personnel et social tout en offrant des plateformes pour la célébration de cette diversité. À vous de vous y inscrire !